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© Teddy Verneuil - @lezbroz.jpg
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Tout savoir sur le street art à Bordeaux

Où dénicher des bons spots street art à Bordeaux ? Qui sont les artistes qui peignent dans la rue ? Et quels sont les lieux et événements célébrant cette culture urbaine
Voici un tour d’horizon bien utile pour qui veut découvrir la scène locale. Préparez-vous à être propulsé aux débuts du mouvement ; à connaître les lieux incontournables du street art et à faire la tournée des murs. 

Les débuts du street art à Bordeaux dans le quartier sauvegardé

Kiki l’Inflamable ; La Sardine Barbue ; Spina Bifida ; Clac… Dès 1985, les graffeurs et leurs crews sévissent dans les rues du quartier Saint-Pierre, au cœur du centre historique. Marquant leur territoire de tags et de messages, ces clandestins jouent au chat et à la souris avec les équipes de nettoyage. 
Petit à petit, le graffiti prend sa place et amène à questionner : les auteurs sont-ils en quête de célébrité ? Se rebellent-ils contre une autorité ? Faut-il fournir aux graffeurs un lieu d’expression ? Quel degré de tolérance pour la ville et les occupants des murs ? En 1995, le quotidien Sud-ouest rapporte officiellement dans ses colonnes : « Dans la région, Bordeaux occupe la première place des graffitis. » 

Les crews de Bordeaux visent plus grand, plus haut

L’expression artistique du mouvement prend de l’ampleur. De la simple signature d’un blaze – le tag – nait le graffiti, plus élaboré. Les graffeurs peaufinent leurs œuvres avec l’ajout de couleurs ; les techniques de lettrage deviennent plus complexes. Les graffeurs s’emparent du collage, du pochoir, des stickers, de la mosaïque. Certains détournent le mobilier urbain. 
Des collectifs voient le jour, tel Fullcolor, fondé par Zarb dès 1998. La scène locale voit naître Peinture Fraîche, les Frères Coulure, Le Club Mickey, 777 army, Parpaintres, Skinjackin et le Coktail… Leur volonté à tous : réaliser des fresques collectives, monumentales, riches, variées et techniquement abouties… Pour certains, sortir des terrains vagues ! 
 

scène grafitti Bordeaux
© Frankrijk.nl

Des habitants favorables au mouvement

Pierre Lecaroz a toujours fait partie des convaincus. En 2013, il fondait, l’association Pôle Magnetic, soutenant "la création artistique contemporaine et urbaine". Un an plus tard, il attirait les likes avec la page Facebook « street art Bordeaux », relayant des photos de murs graffés disséminés dans la ville. En 2018, il est, avec Nicolas Laugero Lasserre, le commissaire de l’exposition "Légendes Urbaines" qui consacre 50 ans de graffiti et de street art à la base sous-marine. Taux de fréquentation : 50 000 personnes ! Aujourd’hui, Pierre continue de mettre à l’honneur le street art dans l’espace public. Il accueille notamment, pour le M.U.R – modulable, urbain et réactif, inspiré de l’association parisienne – et sa galerie Magnetic Art Lab, des artistes cosmopolites. 

En établissant des liens entre la communauté des graffeurs et les acteurs institutionnels, Jean-François Buisson marque aussi l’histoire du street art. En 2011, il accueille en résidence aux Vivres de l’art, le collectif Transfert. De là naitront plusieurs expositions majeures, dont celle, en 2016, de l’ancien Virgin mégastore. Vaste terrain de jeu de 5 000 m² dévolu à la créativité d'une trentaine d’artistes. Résultat : 85 000 visiteurs en trois mois.  
 

fresques à Bordeaux le mur
© Le mur Bordeaux

Des festivals ancrés dans le paysage français

Aujourd’hui, danse, musique, sports de glisse et street art font partie des rendez-vous culturels métropolitains. 
Né en 2012, Vibrations urbaines célèbre la culture urbaine. Au programme : des expos, des battles, des contests, du skate, du breakdance, du BMX, de la trottinette… Le concours street art des VU attire aussi des candidatures venues de la France entière ; véritable tremplin pour les futures générations. 
Le street art est aussi un art engagé. Entre « rencontres, concerts et artivisme », le Climax Festival représente l'un des temps forts de l’année. Sa vocation : sensibiliser au changement climatique au travers de débats et de performances artistiques. Les années ont vu passer l’astrophysicien Hubert Reeves, le fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society, Paul Watson, Dr. Jane Goodall, Raoni Metuktire, les artistes Pete Hamilton et Luke Ega… 
 

fresques graffiti Bordeaux
Fresques de David Selor à Darwin - © Mélanie Tammeveski 

La scène street art à Bordeaux aujourd’hui

Más, Tatie Prout, Mika, Migwel, Odeg, Scan-R, Disket, Charles Foussard, Jone, Matth Velvet, Zarb, Kendo, DerfLa scène bordelaise est éclectique et foisonnante. Nombre d’entre eux sont autodidactes, issus des codes du lettrage. Beaucoup sont devenus des artistes pluridisciplinaires tandis que d’autres se consacrent pleinement aux murs et à l’urbex.

Se balader dans les rues de Bordeaux, c’est découvrir leur style bien à eux : les portraits engagés de Rooble, l’âme d'enfant de Monsieur Poulet et son mantra « jamais grandir », les animaux d’A-MO, le graffiti fluide et abstrait d’Épis-One, les phrases du Mimil de Selor, les instants de vie et de fables signés Rouge, le trait Art nouveau de Delphine Delas, les personnages de Möka, la ligne déconstruite de Trakt, les murs décalés et humoristiques de Landroïd, les visages d’Alber… Et ce n’est que le début.  
 

street art Bordeaux Amo
© Pascal Faure

Où voir du street art dans Bordeaux ? La tournée des spots 

Visites guidées, ateliers d’initiation, expositions, performances… À Bordeaux, la scène street art continue à s’enrichir et à créer des passerelles entre les graffeurs et le grand public. Même si le street art est éphémère, il existe des secteurs réputés pour afficher de jolies productions, issues de commandes publiques ou privées ou simplement tolérées. Quelques idées pour commencer :

Quartier des Chartrons 

  • Rue du Faubourg des Arts, Selor honore des grands noms de l’histoire de l’art. 
  • Le M.U.R et la galerie Magnetic Art Lab accueille chaque mois entre septembre et juin des artistes de la scène locale et internationale. 
  • En bonus, parsemées autour de la place, des œuvres du duo Monkey Bird, Spaïk, Alber, Mika et Jofo. 
  • En exposant au CAPC en 1985, l’Américain Keith Haring était l’un des premiers à passer par Bordeaux. Il est encore possible de découvrir l’une de ses œuvres, nichée entre deux étages derrière une vitre de l’ascenseur du musée. 

Quartier Bordeaux Maritime

  • La sente Marie Galante arbore une série de collaborations – des artistes bordelais Delas et Möka avec le cubain Mr Myl - issues du projet Cubacalan monté par l’association Bordeaux Parallaxes. 

Quartier Belcier

  • Dans le cadre de l’arrivée de la ligne ferroviaire à grande vitesse Paris-Bordeaux, les piliers du pont du Guit ont été peints par le collectif Transfert.

Du côté de l’hôpital Pellegrin

  • Une fresque monumentale réalisée par le pochoiriste Jef Aérosol marque l’entrée du centre hospitalier universitaire.
  • Tandis que Toto, le personnage de Jofo, égaye celle l’hôpital des enfants. 

Bordeaux centre

  • Rue de Cursol : pour l’Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels, le Nantais, The Blind, a réalisé une fresque en braille
  • Dalle de Mériadeck : la terrasse Koenig abrite les murs de Trakt, Mika et Kendo tandis que le bâtiment du département de la Gironde affiche les œuvres de Rooble, Epis, Landroïd, Rouge, ScanR, Mioter, Disketer ou Crewer…. Non loin, les Monkey Bird ont décoré un pilier de la patinoire.

Rive droite

  • L’écosystème Darwin est un haut lieu du street art. À l'arrière du site, vous dénicherez une peinture monumentale de Mika. Un vieil édifice est aussi recouvert de graffiti signés Selor, Môka, Lûle, Delas, Nô, Matth Velvet, Alber, Fred Rush Collins, Rast, Migwel, Foussard, Darry Perier, Más…
  • Le gymnase de l’avenue Thiers affiche des murs de Más et Delphine Delas...

Belles balades street art dans Bordeaux !

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